PEE & PERCO : si différents et pourtant si complémentaires…
Le PEE : priorité aux projets à court terme
L’entreprise ayant mis en place une prime de participation ou un intéressement a pour obligation de négocier la mise en place ou de proposer à ses salariés un plan d’épargne entreprise (PEE).
Dans ce contexte, le salarié peut décider de percevoir immédiatement la somme inhérente à la prime ou à l’intéressement et sera imposé sur les sommes perçues. Il peut aussi décider de placer son argent sur son PEE. En conservant son placement sur une durée de 5 ans, il bénéficiera alors d’une exonération fiscale et sociale au moment de son déblocage. Notons qu’il existe des cas de sortie anticipés comme le mariage, le divorce ou l’arrivée d’un enfant permettant également de profiter de cet atout fiscal.
Le PEE est une solution simple adaptée à des objectifs courts ou moyens termes. Ce système permet à l’épargnant de se constituer un capital, avec l’aide de sa société, en investissant sur des fonds spécifiques et dédiés à l’épargne d’entreprise. Elle permet ensuite de réaliser des projets du quotidien : achat d’une voiture, travaux, équipement de la maison, complément d’un achat immobilier dans certains cas…
Depuis la loi Macron promulguée en 2015, le PEE présente de nouveaux atouts pour les TPE/PME, avec une ouverture aux chefs d’entreprises et aux conjoints collaborateurs (en fonction de l’effectif de la société).
Le PERCO : la retraite en ligne de mire
On dit, à raison, qu’il est primordial de s’y prendre le plus tôt possible pour préparer sa retraite. Le plan d’épargne retraite collectif (PERCO) est précisément bâti pour se constituer, dans les meilleures conditions, un complément de revenu après sa vie active. Il est possible d’y placer sa participation, son intéressement, ses jours de congés non pris ou encore des versements volontaires.
Son avantage principal réside au terme du contrat. En effet, là où les principaux régimes de retraite supplémentaires proposent une sortie en rente viagère, le PERCO offre également le choix d’une sortie intégrale en capital, de surcroît, avec exonération fiscale. Ce n’est pas le seul intérêt de ce placement : il est possible d’y verser de l’argent, mais aussi de transférer des jours de congés non pris. Cela revient à épargner sans toucher à son pouvoir d’achat, une « monétisation » du jour de congé, à hauteur de 10 journées maximum dans l’année, qui confère un attrait tout particulier à ce plan d’épargne salariale.
Pour finir, le PERCO présente lui une gestion financière dédiée à la retraite particulièrement astucieuse. Il s’agit de la gestion pilotée, avec un principe d’individualisation de l’épargne et de désensibilisation au risque, à mesure que l’assuré se rapproche de son départ à la retraite. Ainsi, les sommes seront investies sur des placements plutôt dynamiques dans un premier temps pour s’orienter au fil du temps automatiquement vers des placements de plus en plus sécurisés.
Abonder, c’est motiver vos salariés…
Que ce soit pour le PEE ou pour le PERCO, la meilleure « publicité » pour encourager vos salariés à verser de l’argent sur leur épargne salariale est… de montrer l’exemple. Oui, avec l’abondement, sous forme de prime soumise à une condition de versement du salarié ou d’une prime forfaitaire annuelle, vous stimulez considérablement l’intérêt de vos salariés. L’abondement constitue en effet un précieux levier pour favoriser cette démarche et présente un attrait considérable dans le cadre de votre politique sociale.
Le lien entre adhésion et abondement a d’ailleurs largement fait ses preuves puisque les sociétés où le dirigeant choisit d’abonder présentent des taux d’adhésion salariés plus importants que celles laissant investir seuls leurs salariés.
Vous en savez plus sur les deux solutions « phares » de l’épargne salariale. Un conseil ? Choisir les deux ! Vous offrirez ainsi à vos salariés un plan à court terme et un plan à long terme.