Les dirigeants et TNS se perdent-ils dans les évolutions de l'Agirc-Arrco ? Suppression du malus de 10 % en 2023, harmonisation des régimes vers un système universel, et réforme des 43 ans de cotisation d'ici 2027 : les règles changent. Les assimilés salariés doivent équilibrer salaire et dividendes, seuls les revenus à 7 128 € bruts/an validant des droits. Les TNS, comme les auto-entrepreneurs libéraux avec une hausse à 24,6 % en 2025, voient leurs cotisations s’aligner sur celles des salariés. Découvrez ici les impacts concrets et optimisez votre stratégie retraite, que vous soyez gérant de SARL, président de SAS ou entrepreneur individuel.
Introduction
Les dirigeants d’entreprise et Travailleurs Non-Salariés (TNS) font face à des changements majeurs de l’Agirc-Arrco. Les réformes modifient affiliation, cotisations et droits à la retraite, bouleversant leurs stratégies d’épargne. La fusion Agirc-Arrco en 2019 et la réforme de 2025 ajoutent une couche d’incertitude. Comment optimiser leurs futures pensions ?
Cet article explique l’Agirc-Arrco en distinguant deux statuts : les assimilés-salariés (présidents de SAS, gérants minoritaires) cotisant directement au régime, et les TNS (gérants majoritaires, auto-entrepreneurs) sous régime spécifique. Découvrez l’impact de la suppression du malus, de la durée de cotisation à 43 ans et des hausses de taux en 2025 sur vos droits futurs.
Dirigeant d'entreprise : quel statut pour quelle retraite complémentaire ?
Le régime Agirc-Arrco est-il pour tous les dirigeants ?
La retraite complémentaire Agirc-Arrco concerne uniquement les dirigeants assimilés salariés, pas les travailleurs non salariés (TNS). Ceux-ci relèvent de régimes spécifiques comme la SSI ou la CNAVPL. Depuis 2025, le système universel à points aligne les règles d'acquisition de droits entre tous les régimes, mais des différences demeurent.
Un dirigeant assimilé salarié (président de SAS/SASU, gérant minoritaire de SARL) cotise à l'Agirc-Arrco, exactement comme un salarié. Son salaire brut déclenche des cotisations sur deux tranches : jusqu'au plafond annuel (PASS) et au-delà. Par exemple, un président de SAS non rémunéré perd des droits à la retraite, car il doit percevoir au minimum 6 990 € annuels pour valider 4 trimestres en 2024.
Au contraire, les TNS (gérant majoritaire de SARL, auto-entrepreneur) cotisent à des régimes complémentaires gérés par leur caisse de base. Les artisans et commerçants versent 24,6 % de cotisations en 2025, un taux qui grimpera à 26,1 % en 2026. Leur pension se calcule en multipliant les points acquis (cotisations annuelles divisées par la valeur du point) par la valeur de service du point au moment de la liquidation.
Les récentes évolutions impactent les deux statuts. Les assimilés-salariés voient l'âge légal reculer progressivement à 64 ans d'ici 2030, avec une retraite pleine à 43 ans de cotisations. Les TNS, eux, subissent des hausses de cotisations pour rapprocher leurs régimes de celui des salariés. Pour mieux comprendre ces statuts, cliquez ici et découvrez comment choisir votre statut social en tant que dirigeant.
Agirc-Arrco : les évolutions majeures qui vous concernent
La fin du système de bonus-malus
Le système de bonus-malus de l'Agirc-Arrco a subi des modifications importantes. Depuis le 1er décembre 2023, le malus de 10% est supprimé pour les nouveaux retraités. Cette suppression s'étend aux retraités déjà en place à partir du 1er avril 2024.
Le bonus pour report de départ est maintenu pour les assurés nés avant le 1er septembre 1961. En revanche, les personnes nées à partir de cette date ne bénéficient plus de ce coefficient majorant.
Ces changements représentent un gain mensuel potentiel de 100€ pour les retraités concernés par l'ancien malus. Pour les nés après cette date, l'absence de bonus pourrait entraîner une perte théorique de 90€ par mois.
L'impact de la réforme des retraites 2025
La réforme des retraites 2025 modifie profondément le paysage de la retraite complémentaire. La durée de cotisation requise passera à 43 ans dès 2027, avec un âge légal progressif de 64 ans en 2030.
Ces évolutions rendent le système de bonus-malus moins pertinent, justifiant sa suppression. Les dirigeants assimilés salariés doivent repenser leur stratégie de rémunération, en équilibrant salaire et dividendes.
Les TNS (gérants majoritaires, entrepreneurs individuels, auto-entrepreneurs) constatent une révision des taux de cotisation, avec une augmentation à 24,6% en 2025 et une prévision à 26,1% en 2026.
Cumul emploi-retraite : de nouveaux droits à la retraite
Depuis le 1er janvier 2024, une nouveauté permet aux retraités affiliés à l'Agirc-Arrco qui reprennent une activité salariée d'acquérir de nouveaux droits à la retraite complémentaire.
Ces droits génèrent une seconde pension, calculée sur les cotisations versées après la retraite, dans la limite du plafond annuel de la Sécurité Sociale. Les conditions de cumul emploi-retraite varient selon l'âge et les ressources.
Pour les retraités remplissant les conditions de cumul sans limite, les cotisations permettent d'acquérir des points Agirc-Arrco sur la tranche 1 des salaires, ouvrant droit à une seconde retraite complémentaire.
TNS et assimilés salariés : des conséquences différentes sur vos cotisations et droits
Pour les dirigeants assimilés salariés : l'importance de la stratégie de rémunération
Les dirigeants assimilés salariés (présidents de SAS, SASU) restent affiliés à l'Agirc-Arrco. Le salaire seul génère des droits. Cette distinction détermine le montant futur de leur pension : un salaire de 10 000 € génère des droits, tandis que 50 000 € de dividendes restent sans effet.
Pour valider 4 trimestres en 2025, un salaire brut annuel de 7 128 € est nécessaire. Les dividendes, bien que fiscalement avantageux, n'ouvrent aucun droit. Une répartition équilibrée entre salaire et dividendes s'impose, notamment pour atteindre 43 ans de cotisation requis à partir de 2027, sous peine de décote.
Pour les travailleurs non salariés (TNS) : vers une harmonisation des régimes
Les TNS (gérants majoritaires, auto-entrepreneurs libéraux) subissent une évolution notable. Le taux de cotisation retraite complémentaire passe à 24,6 % et 26,1 % en 2026, rapprochant leurs contributions de celles des salariés (28,12 % en 2025 pour les cadres). Cette hausse s'applique notamment aux libéraux non réglementés, dont les taux passent de 0 % à 14 % sur la tranche [47 100 € ; 188 400 €].
L'allongement à 43 ans de cotisation s'applique désormais aux TNS. Cette réforme, couplée au système universel par points, bouleverse leurs stratégies de préparation retraite. Un auto-entrepreneur devra désormais planifier un revenu stable sur 43 ans pour éviter une décote, contre 41 ans précédemment pour un taux plein.
● Dirigeants assimilés salariés : Affiliation à l'Agirc-Arrco. Nécessité d'un salaire pour valider les trimestres. L'arbitrage salaire/dividendes reste déterminant pour maximiser la pension future. Une rémunération insuffisante réduit les droits acquis.
● Dirigeants TNS : Affiliation à des régimes spécifiques (SSI, CNAVPL). Impact de la réforme via la durée de cotisation étendue à 43 ans. Évolution des taux vers une égalisation avec les salariés : les auto-entrepreneurs libéraux voient leurs cotisations progresser de 24,6 % à 26,1 % en deux ans.
Préparer sa retraite de dirigeant : démarches et stratégies d'anticipation
Comment suivre ses droits et demander sa retraite ?
Les dirigeants assimilés salariés et les TNS doivent impérativement vérifier leurs droits à la retraite via le relevé de carrière individuel (RIS) sur info-retraite.fr. Ce document centralise les droits acquis dans les régimes salariés et indépendants.
- Créer son compte personnel sur info-retraite.fr
- Vérifier son relevé de carrière tous les ans
- Utiliser les simulateurs de pension disponibles
- Initier sa demande de retraite en ligne 6 mois avant le départ
La demande se centralise via un dossier unique en ligne, qui coordonne tous les régimes. Les dirigeants doivent consulter régulièrement leur RIS pour s'assurer que leurs cotisations Agirc-Arrco (pour les assimilés salariés) ou SSI (pour les TNS) sont bien enregistrées. Réaliser un bilan de carrière permet d'anticiper les éventuelles carences.
Anticiper pour compléter sa pension : l'épargne retraite supplémentaire
De nombreux TNS constatent que les régimes obligatoires ne suffisent pas pour maintenir leur niveau de vie. Les cotisations sociales réduites en activité se traduisent souvent par des pensions plus modestes. C'est ici qu'intervient l'importance d'une épargne complémentaire.
Le Plan d'Épargne Retraite (PER) remplace désormais les contrats Madelin pour les indépendants. Ce dispositif offre une double souplesse :
● Des sorties possibles en capital, rente viagère ou mixte
● La possibilité de débloquer des fonds pour l'achat de sa résidence principale
Contrairement au Madelin, le PER autorise des versements libres sans obligation annuelle minimale. Cependant, les sommes déduites fiscalement ne peuvent être réutilisées fiscalement en cas de transfert depuis un contrat Madelin. Les frais de transfert sont plafonnés à 5% de l'encours, sauf pour les contrats anciens de plus de 10 ans.
Conclusion
Les évolutions de l'Agirc-Arrco transforment le paysage retraite des dirigeants et TNS. La suppression du malus de 10% et la réforme 2025 restructurent les cotisations. Les TNS voient leurs taux s’aligner sur ceux des salariés (24,6% en 2025, 26,1% en 2026), tandis que les assimilés salariés doivent ajuster leur rémunération pour valider leurs droits.
L’allongement à 43 ans de cotisation et l’âge légal progressif à 64 ans exigent une anticipation stratégique. Déclarer un salaire minimum (7 128 €/an) devient indispensable pour les dirigeants. Les TNS doivent intégrer la hausse de leurs cotisations comme un coût inéluctable.
Vérifier ses droits et diversifier son épargne (PER, Madelin) sont des réflexes clés. La complexité actuelle justifie un accompagnement expert pour optimiser sa stratégie. Les choix d’aujourd’hui définiront la retraite de demain. La conclusion met en avant l'importance de distinguer TNS et assimilés salariés pour l'affiliation à l'Agirc-Arrco, détaille les réformes récentes (suppression du malus, durée de cotisation à 43 ans, cumul emploi-retraite) et souligne la nécessité d'anticiper via le suivi des droits et l'épargne complémentaire. Une analyse personnalisée est recommandée pour optimiser sa retraite.
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